Préparer sa retraite représente un enjeu crucial pour les couples mariés cherchant à sécuriser leur avenir financier. Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un dispositif avantageux qui, non seulement permet d’épargner sur le long terme, mais offre également de réelles opportunités de défiscalisation. Pour les couples mariés, l’optimisation fiscale via le PER repose sur une compréhension fine des mécanismes associés, mais aussi sur la stratégie d’épargne adoptée. Cet article approfondira les stratégies pour tirer pleinement parti des avantages fiscaux du PER, ses implications fiscales à chaque étape et l’impact de cette épargne défiscalisée sur la retraite.
Fondamentaux du PER : un atout pour les couples mariés
Depuis la loi PACTE de 2019, le Plan d’Épargne Retraite est devenu un pilier de la gestion financière anticipative pour la retraite. S’adressant à tous, il présente cependant des spécificités avantageuses pour les couples mariés. Composé de trois formules – le PER individuel, le PER d’entreprise collectif et le PER d’entreprise obligatoire – il offre une flexibilité adaptée aux différentes situations professionnelles et personnelles.
L’un des principaux avantages du PER réside dans sa fiscalité attrayante, en particulier sa capacité à offrir une déduction fiscale sur les versements. Concrètement, chaque somme placée sur un PER est déductible du revenu imposable, à hauteur de 10% des revenus professionnels, plafonnée à huit fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS). Pour 2025, cela permet un espace de défiscalisation significatif pour chaque conjoint si ces plafonds sont calculés diplomatiquement.
Pour les couples mariés, cela introduit une dimension d’optimisation intéressante : la mutualisation partielle des plafonds. Si un membre du couple n’épuise pas son droit à la déduction, l’autre peut en bénéficier. Cette mutualisation peut devenir particulièrement efficace dans les situations où les revenus des conjoints sont déséquilibrés, permettant une répartition stratégique des versements en fonction des tranches marginales d’imposition (TMI) de chacun.
Le choix du régime matrimonial influence également la gestion du PER. Dans un régime de communauté, les fonds versés avec des biens communs appartiennent à part égale aux deux conjoints, peu importe sur quel contrat ils sont déposés. En cas de séparation de biens, chaque versement reste attaché à l’époux ayant investi. Ces spécificités guident les choix stratégiques concernant le PER et façonnent son impact fiscal au sein du couple marié.
À savoir : en optimisant habilement les versements, les couples peuvent non seulement obtenir une économie d’impôt conséquente aujourd’hui, mais également préparer une retraite équilibrée entre les conjoints, alignant ainsi la fiscalité à l’épargne.

Le rôle des plafonds et leur impact fiscal
L’impact fiscal du PER pour un couple ne s’arrête pas là. En effet, l’utilisation des plafonds de déduction et leur harmonisation entre conjoints constituent un levier d’optimisation non négligeable. Dans certains cas, le report des plafonds non utilisés des années précédentes sur les trois suivantes peut augmenter le potentiel d’épargne déductible. Adopter cette approche permet de maximiser les économies d’impôts cumulatives sur plusieurs années, en profitant de variations de revenus et de tranches fiscales. Dans une perspective de planification fiscale annuelle, ces gestes facilitent la lisibilité et l’optimisation des économies d’impôts, s’accompagnant de gains substantiels à long terme.
Les stratégies de défiscalisation : optimiser vos économies d’impôt avec le PER
L’essence de l’optimisation fiscale du Plan d’Épargne Retraite réside dans la flexibilité d’utilisation des plafonds, mais surtout dans la capacité à adapter les stratégies aux variations de revenus au sein de chaque couple. Les couples présentant des revenus disproportionnés trouvent ici un moyen d’équilibrer les apports en capital sur le long terme tout en réduisant leurs impôts de façon immédiate.
Pour ceux dont la tranche marginale d’imposition est plus élevée, la fiscalité offre des économies plus élevées pour chaque euro épargné dans le PER, maximisant ainsi l’avantage fiscal. Un schéma optimal pourrait impliquer une répartition judicieuse où l’époux ayant un statut fiscal plus avantageux effectue la majorité des versements pour capter jusqu’à 45% de réduction sur la tranche la plus haute.
Prenons le cas d’un couple où l’un des partenaires dispose d’un revenu annuel de 80 000 € (TMI à 30 %), tandis que l’autre perçoit 25 000 € (avec une TMI réduite). La conjugaison des avantages fiscaux de chacun pour concentrer les versements sur le premier partenaire impacte favorablement l’économie d’impôt, augmentant le potentiel d’épargne au fil du temps.
Une autre méthode consiste à employer des enveloppes fiscales distinctes, maximisant l’efficacité de chaque contrat tout en anticipant des stratégies de sortie personnalisées lors de leur retraite. Cela engage les couples à coordonner attentionnellement leurs dépôts pour atteindre des objectifs de revenu situés dans la diversification de la gestion de patrimoine, s’appuyant notamment sur la flexibilité des formules de sorties via capital ou rente.
Il est essentiel de garder à l’esprit que chaque stratégie doit s’enraciner dans une évaluation continue et ajustable des besoins et objectifs du couple, en harmonie avec leur horizon fiscal et familial. Ces considérations éclairées sont renforcées par une planification rigoureuse et une sensibilité aux évolutions fiscales futures.
La gestion pluriannuelle des versements
Optimiser les plafonds PER s’apparente à un puzzle où chaque pièce s’emboîte de façon à optimiser l’exploitation des années blanches fiscales et à utiliser les plafonds cumulés. Les couples peuvent choisir d’intensifier leurs apports sur les années à forte TMI, bénéficiant ainsi d’un important effet de levier fiscal. Quant aux années avec des revenus plus modérés ou instables (comme lors d’une année sabbatique ou d’un changement d’activité), les versements peuvent être ajustés ou reportés pour aligner au mieux avantages fiscaux et flux de trésorerie.
Gestion des sorties du PER : stratégies de capitalisation et fiscalité
L’optimisation fiscale ne s’achève pas au moment de l’épargne. Les couples mariés souhaitant capitaliser sur leurs PER doivent également élaborer une stratégie de sortie minutieuse, car le choix des modalités de retrait impactera la fiscalité appliquée sur leur capital accumulé.
Trois grandes modalités de sortie se proposent aux ayants droits à la retraite : la sortie en capital, la rente viagère ou une combinaison des deux. La sortie en capital peut être fiscalement avantageuse si elle est bien coordonnée, mais elle est soumise à l’impôt progressif sur le revenu, contrastant avec la rente, qui est partiellement taxée suivant l’âge du bénéficiaire lors de son activement.
Pour les couples, une coordination des sorties favorise l’efficacité fiscale. Tandis qu’un conjoint pourrait choisir un versement en capital étalé, l’autre peut opter pour une rente, atténuant ainsi la tranche fiscale du foyer à la retraite. Une approche mixte offre une solution équilibrante, maintenant un flux de trésorerie régulier tout en profitant d’une fiscalisation maîtrisée.
| Type de Sortie | Fiscalité | Avantages |
|---|---|---|
| Capital | Barème progressif | Liquidité immédiate |
| Rente viagère | Barème réduit avec abattement | Revenu régulier, fiscalité adoucie |
| Mixte | Combinaison des deux | Souplesse et diversification |
Les couples doivent également préparer la succession durant la phase d’épargne. En désignant leur conjoint comme bénéficiaire en cas de décès, le transfert des fonds devient exempté des droits de succession, optimisant la protection patrimoniale au bénéfice du conjoint survivant.
Planification patrimoniale et anticipation des évolutions fiscales
Au-delà de sa fonction d’épargne retraite, le PER s’intègre dans une stratégie patrimoniale globale. Les couples doivent considérer l’environnement fiscal et les éventuelles évolutions législatives susceptibles d’affecter la fiscalité du PER et ses avantages. Une planification anticipée et continue est essentielle pour tirer le meilleur parti de ces dispositifs.
Changer de régime matrimonial, par exemple, peut bouleverser l’objet des stratégies de défiscalisation développées. Jusqu’à présent, les reformes successives de retraite visent à accroître la durée de cotisation et ajuster les modalités de calcul de pension. Elles soulignent l’urgence pour les couples de constituer un capital complémentaire, comme le PER, pour sauvegarder leurs standards de vie à la retraite.
Anticiper ces évolutions offre également une flexibilité dans la diversification des investissements, entre les enveloppes disponibles (assurance-vie, investissements immobiliers), atténuant ainsi les éventuels impacts fiscaux négatifs. Cette vision long terme est primordiale pour établir un espace d’épargne sécurisé et structuré autour des besoins changeants du couple marié.
Enfin, des vérifications régulières des clauses bénéficiaires et des ajustements des versements en fonction des événements professionnels et familiaux permettent de maintenir la pertinence stratégique des PER, empêchant ainsi la sous-optimisation potentielle des ressources fiscales.
Comment fonctionne la mutualisation des plafonds avec le PER pour les couples ?
La mutualisation partielle des plafonds de déduction permet à un couple marié ou pacsé d’optimiser ses économies d’impôt en utilisant le plafond non utilisé de l’un par l’autre. Cela est particulièrement avantageux lorsque les revenus des conjoints sont inégaux.
Quelle est l’option de sortie idéale pour un couple ?
L’option idéale dépend des objectifs et des besoins individuels des conjoints. Pour certains, un retrait en capital échelonné est préférable, tandis que d’autres privilégieront une rente viagère pour un revenu stable. Une combinaison des deux peut offrir un équilibre fiscal et financier.
Quelles sont les conséquences d’un changement de régime matrimonial sur le PER ?
Un changement de régime matrimonial peut influencer la répartition des actifs du PER, notamment la propriété et les droits de bénéficiaire. Une anticipation et un ajustement des contrats PER sont recommandés pour sécuriser les intérêts de chaque conjoint dans le nouveau cadre juridique.
